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| Histoire et mémoire 51 > Qui-sommes-nous ? | |
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Jean-Pierre HUSSON Du Comité d’histoire de la 2e guerre mondiale au CEHRIC Jean-Pierre HUSSON a été de 1974 jusqu’au milieu des années 1990 correspondant dans la Marne du Comité d’histoire de la 2e guerre mondiale (CH2GM), organisme créé après la guerre par L'historien et ancien résistant Henri MICHEL, auquel s’est substitué en 1980 l’Institut d’histoire du temps présent (IHTP), laboratoire du CNRS.
En1998, il a participé au stage de formation organisé à Paris et à Châlons-en-Champagne par les Archives nationales, stage consacré au Traitement des fonds de la Seconde Guerre mondiale, au cours duquel il a présenté une contribution sur " L’accès aux archives de la période 1939-1945 ". En 2008, à l’occasion de la présentation à Châlons-en-Champagne du Guide du détenteur d’archives de la Résistance et de la Déportation, il a dressé le " Bilan de la recherche universitaire et de l’apport du CH2GM dans la Marne ". Le 40e anniversaire de la victoire alliée en Europe (1945-1985) En 1985, à l’occasion de ce 40e anniversaire de la victoire alliée en Europe, il a participé au conseil scientifique mis en place par la Ville de Reims dans le cadre du classement de la salle de Reddition aménagée en musée, et il a présenté une contribution sur " Le retentissement de la victoire dans la Marne " au colloque international de Reims 8 mai 1945 : La Victoire alliée en Europe. Il est l’auteur du film 7 mai 45, film documentaire de 45 minutes financé par le ville de Reims, réalisé par Claude JOULÉ et produit par le CRDP de Reims, qui a été programmé le 7 mai 1985 sur la chaîne nationale France 3 , puis projeté à la demande aux visiteurs du Musée de la Reddition. En 1995, a été réalisée avec Pierre PINON, sous le titre Reims-Berlin, la victoire alliée en Europe, une version ramenée à 16 minutes, remplacée en 2003 par une version trilingue (français-anglais-allemand) de 11 minutes qui a été présentée aux visiteurs du Musée de la Reddition jusqu’en 2015. Il a dressé le bilan dans les quatre départements champardennais, de l’enquête du Comité d’histoire de la 2e guerre mondiale sur la déportation. Ce bilan a été publié par le CRDP de Reims sous le titre La Déportation en Champagne-Ardenne.
En 1988-1989, dans le cadre d’un partenariat entre le CRDP de Champagne-Ardenne et le Centre national dramatique de Reims noué autour du bicentenaire de la Révolution française, il a effectué des recherches sur une jeune officier des Ardennes, Jean-Baptiste DUBOIS-CRANCÉ qui est devenu, sous les traits de l’acteur Didier BIENAIMÉ, le personnage-clé de la pièce de Denis GUÉNOUN La Levée et du court métrage Un rêve de Goethe. « Au début de 1987, je travaillais avec Paul Smaczny – un ami allemand – sur les premiers éléments historiques qui devaient aboutir au scénario de La Levée. Il me signala que l’un des personnages qui excitait le plus notre curiosité, Caroline Michaelis – future épouse Schlegel, puis Schelling, future inspiratrice du premier groupe romantique allemand – avait été impliquée dans la république de Mayence, en 1792/93, et avait connu là un jeune soldat français qui lui avait fait un enfant. Nous connaissions le nom de ce jeune soldat : Jean-Baptiste Dubois-Crancé, et son âge : dix-neuf ans. C’était tout […]
Docteur en histoire de l’Université de Reims Champagne-Ardenne, il a soutenu en 1993 sous la direction du professeur Maurice VAISSE une thèse de doctorat d'histoire qui a été publiée en 1995 en deux volumes aux Presses universitaires de Reims sous le tître La Marne et les Marnais à l’épreuve de la Seconde Guerre mondiale. Cet ouvrage a reçu le Prix 1997 du Conseil général de la Marne et a été rééditée en 1998.
En 1995, il a participé au séminaire de méthodologie du DEA Histoire-civilisation avec un exposé sur " Vichy : une historiographie en question ", et en 1996 au séminaire thématique Violence et Sociétés avec un exposé sur " La violence perçue dans la Marne pendant le Seconde Guerre mondiale ". Suite à la publication dans le Bulletin du Conseil de l’Ordre de la Marne d’un article concernant le rôle joué par le docteur Joseph BOUVIER sous l’occupation allemande, que le professeur Jacques COHEN jugeait très hagiographique, ce dernier a signé dans l’édition du 24 octobre 1997 de Libération une tribune intitulée « La repentance des médecins atteindra-t-elle la Marne ? ». Pierre MOREL, journaliste au Quotidien du médecin, s’en est fait l’écho dans un article daté du 9 décembre 1997 sous le titre " Dr Joseph Bouvier, 1942. Pas de repentance pour les notables ? ", accompagné d’un second article appuyé sur la thèse de Jean-Pierre HUSSON et les réponses aux nombreuses questions qu’il lui avait posées.
En 1997-1998, Jean-Pierre HUSSON a été désigné par François HINARD, recteur de l’Académie de Reims, pour rejoindre l’équipe dirigée par Catherine DHÉRENT, conservateur du patrimoine aux Archives de France, chargée de la configuration de la Maison de la Ve République et de son pôle pédagogique prammés pour être implantés à Reims à l'emplacement de la caserne Jeanne d'Arc, boulevard Pommery. Après la dissolution de l’Assemblée nationale décrétée en 1997 par le président Jacques CHIRAC, suivie d’élections législatives aboutissant à la cohabitation Chirac-Jospin, ce projet de transfert à Reims des archives de la Ve République et d’une partie des archives de l’Armée a avorté. Cependant, l’exposition et le colloque qui avaient été programmés à l’occasion du 40e anniversaire de la Ve République ont été maintenus.
En 2000, après avoir piloté pendant plusieurs années un stage « Enseigner la mémoire ? » inscrit au PAF de l’Académie de Reims, il a créé et animé jusqu’en 2016 le site « Histoire et mémoires des deux guerres mondiales en Champagne-Ardenne », hébergé sur le serveur du CRDP de Reims, puis sur le serveur de Canopé à Chasseneuil-du-Poitou. Ce site a été fermé en février 2022, mais il est archivé sur le serveur du rectorat de l’académie de Reims où on peut encore le consulter dans sa version gelée en 2016.
En 2003, il a créé et dirigé jusqu’en 2011 la collection « Histoire en mémoire 1939-1945 » devenue collection « Mémoires et Histoire », collections éditoriales du Scérén-CNDP (Services, culture, éditions, ressources pour l’Éducation nationale-Centre national de documentation pédagogique).
En 2005, seul historien que René BOUSQUET avait accepté de rencontrer en 1990 alors qu’il préparait une communication consacrée à l’itinéraire de ce préfet de Vichy dans la Marne pour le colloque Vichy et les Français, il a été longuement questionné par Pierre BEUCHOT et Antoine DESROSIÈRES, scénaristes du film René Bousquet et le grand arrangement, film réalisé par Laurent HEYNEMANN et sorti en 2006. Son témoignage a été intégralement retranscrit dans le livret d’accompagnement et son personnage a été intégré à la fiction à travers le rôle de l’historienne interprétée par Ludmila MIKAËL. En 2010, il a participé à Nice au 12e Festival du film sur la Résistance où le film a été projeté.
En 2008, il a donné une conférence sur " Les fusillés sans jugement de Fleury et la mémoire des sous-lieutenants Herduin et Millant " à la médiathèque Jean Falala de Reims
En septembre 2005, il a présenté une contribution sur " Le vin de Champagne à l’épreuve de l’occupation allemande " au colloque international Le vin de Champagne, histoire d’une politique économique des origines à nos jours organisé par l'Institut historique allemand, l'IRCOM (Institut de Recherches sur les Civilisations de l'Occident moderne) et le Centre Roland Mousnier de l'Université Paris-Sorbonne. En 2009, il a fourni à Frédéric COUDERC qui se lançait dans l’écriture du roman Et ils boiront leurs larmes, roman qui a pour cadre la Champagne et le champagne pendant la 2e guerre mondiale, des informations qui lui ont permis de bien planter le décor, de restituer le contexte historique, et de trouver plusieurs personnages qu’il a librement intégrés à son récit, sous leurs vrais noms ou sous des noms d’emprunt. Son roman, publié chez Flammarion en 2011, a été présenté en Champagne tout au long d'un parcours allant de Reims à Vertus en passant par Épernay et Boursault, organisé le 20 septembre 2011 par l'agence RhizOmes. En 2019-2020, le journaliste et documentariste Antoine DREYFUS, qui enquêtait sur les régions viticoles françaises sous l’occupation allemande l’a longuement questionné sur le cas du vignoble champenois. Son ouvrage Les raisins du Reich. Quand les vignobles français collaboraient avec les nazis, a été publié en 2021 aux Éditions Flammarion.
Membre de l’Association pour la Mémoire de l’Armée Noire (AMAN) créée en 2008 avec le projet de reconstruire à l’identique le monument de Reims détruit par les nazis en 1940, Jean-Pierre HUSSON en a animé avec Marie-Françoise MILLET la commission pédagogique qui a participé à la réalisation d’un dépliant et à l’organisation d’expositions dans les établissements scolaires. En 2014, il a présenté une contribution sur " Le monument à l’Armée noire de Reims " au colloque Guerre et Paix en Champagne et ailleurs 1924-2014, quels patrimoine ?, organisé par l’APIC (Association pour le patrimoine industriel de Champagne-Ardenne) sous la direction de Gracia DOREL-FERRÉ.
Membre de la SACSAM (Société d’Agriculture, Commerce, Sciences et Arts du département de la Marne), il y a donné deux conférences : " Les élus marnais à l’épreuve de la Seconde Guerre mondiale " en 2012, et " De Savigny-sur-Ardres à Londres, les appels de Charles de Gaulle " en 2020.
Au cours de l’hiver 1965-1966, étudiant à la Faculté des Lettres de Lille, il avait participé à la campagne de fouilles de la Mission archéologique française au Soudan dans le cadre de la campagne de sauvetage des monuments de Nubie, lancée par L’UNESCO. Il avait fouillé, sous la direction du professeur Jean VERCOUTTER, une ville du Moyen-Empire située au niveau de la 2e cataracte, à la frontière entre l’Égypte et le Soudan. Cette fouille avait l’objet d’un mémoire de DES (diplôme d’études supérieures peu après remplacé par la maîtrise, devenue aujourd’hui master 1). En 2022, plus de cinquante ans après, cette campagne et celles qui l’ont précédée ou suivie avant que le Lac Nasser ne recouvre le site, ont fait l’objet d’une publication de l’Institut français d’archéologie orientale (IFAO) sous le titre Mirgissa VI . La ville hors les murs.
Jocelyne HUSSON conduit en 1985 avec ses élèves du collège public Saint-Remi de Reims, un projet d'action éducative (PAE) sur les plaques apposées dans cette ville en mémoire des victimes de la répression nazie. Ce PAE a débouché sur la publication Reims souviens-toi 1945-1985, point de départ de ses recherches sur la déportation des Juifs. En 1995, avec Françoise NOCHINOWSKI, elle a apporté son concours à Serge EJNÈS, auteur d’une Histoire des Juifs de Reims pendant la Seconde Guerre mondiale, préfacée par Serge KLARSFELD et imprimée sur les presses de l’Imprimerie Graphisme. À la retraite, elle a accompagné des projets pédagogiques autour de l’histoire et la mémoire de la Shoah dans la Marne, sur la famille AST avec les élèves du collège Victor Duruy de Châlons-en-Champagne et sur la famille DRAJER avec les élèves du lycée Joliot-Curie de Reims.
Le Concours national de la Résistance et de la Déportation Durant toutes leurs années d’enseignants, Jean-Pierre et Jocelyne HUSSON ont régulièrement préparé et fait participer leurs élèves au Concours national de la Résistance et de la Déportation. À la retraite, ils ont continué de s’impliquer dans la préparation de ce concours, dans le cadre de conférences organisées par les Amis de la Fondation pour la mémoire de la déportation (AFMD). En 2014, à l’occasion du 70e anniversaire de la Libération et à l’initiative de l’AFMD-51, ils ont donné une conférence sur " La Libération du territoire et le retour à la République dans la Marne " destinée aux élèves inscrits au concours, conférence qui a été renouvelée devant les membres de l’Association rémoise des membres de la Légion d’honneur.
Au fil des années, ils ont noué des liens d’amitié très forts avec d’anciens résistant(e)s et déporté(e)s marnais(e)s :
En 2010, ils ont été longuement questionnés par Clara BAMBERGER, auteur d’un article consacré à " Reims et la Marne sous l’Occupation ", publié dans le numéro 3073 de L’Express.
L’AERI et la Fondation de la Résistance Ils ont apporté leur contribution à plusieurs projets de recherches nationaux, conduits par l’Association pour des études sur la Résistance intérieure (AERI)-Département de la Fondation de la Résistance et le Centre d’histoire sociale des mondes contemporains (Université de Paris 1 Panthéon Sorbonne-CNRS).
Ils ont participé à la conception et à la rédaction du Dictionnaire biographique des fusillés et exécutés par condamnation à mort et comme otages en France sous l’Occupation, publié en 2015 aux Éditions de l’Atelier sous le titre Les Fusillés (1940-1944). Depuis 2016, ils rédigent des notices biographiques et des notices de lieux d’exécutions et/ou de mémoire concernant les départements de la Marne et du Morbihan, dans le dictionnaire biographique en ligne Maitron des fusillés, guillotinés exécutés, 1940-1944.
En 2021 au colloque Répressions de début et de fin de guerre 1941-1944 organisé par l’ANFFMRFA (Association Nationale des Familles de Fusillés et Massacrés de la Résistance Française et ses Amis) aux Archives départementales du Calvados à Caen, ils ont présenté une contribution consacrée à " La répression dans le Morbihan après le débarquement de du 6 juin 1944 ".
Ils ont apporté leur contribution sous la direction de Laurent THIERY à la rédaction du Livre des 9 000 déportés de France à Mittelbau-Dora, publié en 2020 aux éditions du Cherche-Midi..
Le 21 mars 2022, l’ouvrage a été officiellement présenté à Châlons-en-Champagne par Laurent TTHIERY, au cours d’une cérémonie organisée par le service départemental de l’ONACVG, avec la participation d’anciens élèves du collège Victor Duruy qui ont rédigé la notice d’Alfred AST, habitant de Saint-Memmie déporté à Dora, dont l’épouse et les deux enfants ont a été exterminés à Auschwitz-Birkenau. Un exemplaire a été remis aux membres des familles de déportés.
Ils apportent régulièrement leurs contributions à Mémoires pour demain, Bulletin de la section marnaise des Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation, et aux Mercredis de la Déportation, conférences organisées par cette association.
Membres titulaires de l’Académie nationale de Reims, ils y ont présenté deux conférences sur " Le réseau d’évasion Possum à Reims 1943-1944 " et sur " L’aide apportée aux juifs pendant le 2e guerre mondiale. L’exemple des Justes marnais ".
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